Transmettre son patrimoine : et si on en parlait vraiment ?

À votre décès, la loi détermine automatiquement qui sont vos héritiers.

• Si vous êtes marié(e), votre conjoint recueille une part variable selon la présence d’enfants ou de parents.

• Si vous êtes pacsé(e) ou en concubinage, votre partenaire n’a aucun droit sans testament.

• Si vous avez des enfants de plusieurs unions, la répartition peut être totalement différente de ce que vous aimeriez.

Ces règles sont justes sur le papier, mais rarement adaptées à la réalité de nos vies.

Elles ignorent les liens affectifs, les familles recomposées, les proches fragiles ou les projets particuliers.

Résultat : les successions deviennent souvent des sources de conflits, de rancunes, voire de procédures judiciaires interminables.

Un testament, c’est un outil simple qui vous permet de garder la main.

Il peut être manuscrit, notarié ou mixte, mais son objectif est le même : exprimer vos volontés.

Concrètement, il vous permet de :

• Choisir à qui vous souhaitez transmettre vos biens, dans le respect de la réserve héréditaire.

• Léguer un objet, un bien ou une somme précise à quelqu’un de votre choix.

• Prévoir des dispositions pour votre entreprise, un animal, une œuvre d’art, ou une association.

• Désigner un exécuteur testamentaire, c’est-à-dire une personne chargée de veiller à ce que vos souhaits soient respectés.

Rédiger ton testament, c’est affirmer : « Je décide de ce que je laisse. »

Le testament olographe

Écrit, daté et signé. Simple à faire, mais souvent mal rédigé. Une phrase ambiguë peut suffire à créer un litige.

→ Astuce : fais-le relire par un notaire avant de le déposer.

Le testament authentique

Reçu par un notaire en présence de témoins. C’est la formule la plus sûre : pas de contestation, pas de perte, pas de risque d’erreur.

Le testament mystique

Rédigé secrètement, remis au notaire sous pli cacheté. Rare aujourd’hui, mais utile si vous voulez garder le contenu confidentiel jusqu’à la fin.

Dans tous les cas, le notaire l’enregistre au Fichier Central des Dispositions de Dernières Volontés (FCDDV) pour qu’il soit retrouvé le moment venu.

Quelques oublis suffisent à rendre un testament inapplicable :

• Absence de date ou de signature.

• Formules vagues (« je veux que mes enfants héritent équitablement »).

• Modifications manuscrites non datées.

• Conservation du document chez soi, perdu ou détruit au moment de la succession.

Un testament, c’est un acte juridique. Il mérite la même rigueur qu’un contrat.

Écrire son testament n’a rien de morbide. Cela ne fait pas mourir d’en parler.

Au contraire, c’est un geste de lucidité et de liberté.

Vous ne pouvez pas prévoir quand vous partirez, mais vous pouvez décider ce que vous laisserez derrière vous: de la clarté, de la paix, et un message d’amour plutôt

1. Faire la liste de ses biens et de ses proches.

2. Décider à qui transmettre quoi.

3. Rédiger son testament, à la main ou avec son notaire.

4. Le faire enregistrer au FCDDV par son notaire.

5. Informer une personne de confiance que le testament existe.

Rédiger son testament, c’est anticiper pour ne pas subir.

N'attendez pas, prenez conseil sans plus attendre auprès de votre notaire.

Une consultation de vous engage pas.

Pas encore de notaire ? notre moteur de recherche vous aide à trouver le bon interlocuteur près de chez vous.